Conducteur / Conductrice de poids-lourd permis C

Conduire un poids lourd signifie savoir manipuler un véhicule dont le poids dépasse 3,5 tonnes (poids total autorisé en charge ou masse maximale autorisée). Ce métier consiste à transporter des marchandises, comme des produits ou des véhicules, sur des distances variées, selon les règles du travail et du transport routier, tout en respectant les délais et les exigences des clients.

En plus de la conduite, le conducteur et la conductrice doivent effectuer des tâches liées au transport : sécuriser les chargements, signer les documents, vérifier les marchandises, charger et décharger le véhicule, et s’assurer de son bon entretien. Ils doivent également savoir réagir aux imprévus, tels que des accidents sur la route.

Le type de permis nécessaire dépend du véhicule utilisé (camion porteur, camion-remorque ou semi-remorque). Si le conducteur ou la conductrice transporte des matières dangereuses, comme des gaz ou des produits inflammables, il doit respecter des règles strictes, définies par l’Accord européen pour le transport des marchandises dangereuses (ADR), et obtenir une certification spécifique.

La conduite d’un poids lourd va souvent de pair avec la gestion du véhicule, mais les réparations sont assurées par des mécaniciens, un métier également en pénurie de main-d’œuvre.

Autrefois, certains contrats limitaient le travail à des trajets nationaux, tandis que d'autres incluaient des trajets internationaux. Aujourd’hui, la plupart des contrats incluent une clause pour les trajets internationaux. Cependant, les trajets nationaux peuvent être réguliers et répétitifs, loin de l’image de voyage souvent associée à ce métier.

De plus, les trajets internationaux sont fréquemment confiés à des entreprises basées en Europe de l’Est, où les conditions de travail et de salaire sont moins avantageuses. Cette situation pousse à une régulation au niveau européen, avec notamment la création d’un registre européen du transport routier pour mieux protéger les conducteurs.

Au niveau de l’enseignement qualifiant, un peu plus de 100 étudiants seraient en fin d’étude des options conducteur poids-lourd ou de complément en conduite de poids-lourd et manutention. Il convient de souligner que les effectifs restent insuffisants pour répondre aux besoins des entreprises. Par ailleurs, pour les conducteurs existants, plusieurs peuvent oublier d’être à jour de la formation continue (CAP) et de la sélection médicale, ce qui les empêche d’exercer le métier.

Conducteur / Conductrice de poids-lourd permis C

Lorsqu’il s’agit de conduire des véhicules dont la masse maximale autorisée est supérieure à 3,5 tonnes et que le véhicule est d’un seul tenant (c’est un camion porteur), un permis C est nécessaire. La nature de ce qui est transporté peut être diverse et soumise à des habilitations spécifiques : produits dangereux (habilitation ADR), denrées périssables congelées ou fraîches (certification ATP) et autres produits alimentaires, bétail (déclaration à faire en fonction des distances à réaliser pour le bien-être animal), matériaux… Le passage du permis C est soumis au prérequis d’avoir son permis B (plutôt sur boîte manuelle qu’automatique, selon le véhicule de formation pour le permis C).

Il est à noter que le métier de conducteur de poids-lourd n’est pas le seul débouché de la possession d’un permis C. En effet, cette compétence est aussi demandée pour le métier de chauffeur-livreur, de conducteur sur chantier, et plus globalement dans le commerce.

À partir des offres gérées par le Forem en 2024, il est possible de souligner que de l’expérience est souhaitée dans la grande majorité des cas (80,6 %).

Pour en savoir plus sur l'ensemble du secteur transport et logistique.

Le métier est en pénurie de main-d'œuvre. Il y a un manque de candidats.

Selon les informations collectées, les principales causes de tension seraient les suivantes :

• Brevet ou certificat : ce métier nécessite non seulement d'avoir un permis C, mais aussi d'être en ordre de visite médicale et d'autres attestations selon ce qui est transporté
• Rémunération : en dépit du statut de pénurie du métier, la pression pour stabiliser ou faire baisser les coûts de transport terrestre mènent à des niveaux de rémunération pouvant être un frein pour certains candidats ou candidates

Au moins un tiers des travailleurs dans ce métier sont âgés de plus de 50 ans (enquête EFT – Statbel), ce qui pourrait accentuer les tensions en raison des départs à la retraite.

La tension peut être considérée comme structurelle parce qu'elle revient régulièrement depuis plusieurs années.

À ce jour, les développements en matière d’automatisation continuent. Si la conduite autonome présente des difficultés au niveau technique, ainsi qu’au niveau législatif, d’autres pistes envisagées pour atténuer cette pénurie sont en cours d’exploration, dont la conduite à distance. 

Trois opportunités d’emploi sur dix sont localisées dans la province de Hainaut. Puis viennent les provinces de Liège et du Luxembourg, qui rassemble chacune deux opportunités sur dix. Les autres localisations sont moins présentes. Il convient de rappeler qu’il s’agit d’un métier réalisant des trajets traversant des localisations multiples.

Source : Le Forem

La majorité des opportunités d’emploi pour ce métier sont à temps plein.

Source : Le Forem

Dans plus de sept cas sur dix, c’est un contrat intérimaire qui est proposé, pour moitié avec une option CDI (contrat à durée indéterminée). Dans moins de deux cas sur dix, c’est un CDI qui est directement proposé.

Source : Le Forem