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Automobile

Automobile

L’automobile est un secteur multiple. 

C’est à la fois l'industrie automobile, avec entre autres : la construction et l'assemblage de véhicules automobiles mais aussi la fabrication d’équipements électriques et électroniques, de vélos, de caravanes...

Il faut y ajouter les services liés à l'automobile : le commerce, l’entretien, la réparation, le contrôle technique…

Le secteur automobile accueille donc une quantité de profils et de compétences.  

Analyse du secteur

Le secteur de l’automobile et du cycle est en forte mutation. Les constructeurs, les vendeurs et les métiers de l’entretien et de la réparation doivent s’adapter aux nouvelles demandes des clients, à la réglementation changeante et à l’essor de nouvelles technologies.

Le marché de l’automobile est hyper mondialisé et concurrentiel. L’arrivée de nouveaux acteurs internationaux, comme l’Inde ou la Chine, à la faveur de l’électrification de la flotte augmente la pression économique sur les acteurs du secteur.      

La fin du diesel au profit de l’électrique ?

En Belgique, on constate depuis plusieurs années un recul du nombre de voitures nouvellement immatriculées avec une motorisation essence ou diesel (85 % en 2020 contre 59 % au premier trimestre 2023, source FEBIAC).  

Ce sont les voitures au diesel qui sont les plus fortement impactées par les chutes de vente tant sur le marché du neuf que de l’occasion. En effet, elles ne représentent plus que 11 % des nouvelles immatriculations (contre 33 % en 2020, source FEBIAC).   

Plusieurs raisons peuvent en partie expliquer ce changement de comportement des consommateurs :    

Le secteur du transport est responsable de 27 % des gaz à effet de serre dans l’Union européenne (UE). Les accords climatiques de l’Union prévoient que les émissions de CO2 pour les voitures neuves en 2035 devront être équivalentes à zéro. Pour y parvenir, les différents niveaux de pouvoir promulguent des lois et règlements contraignant l’utilisation de certaines motorisations et/ou en favorisent d’autres. Certains pays de l’UE ont d’ores et déjà prévu l’interdiction de la vente de véhicules diesel d’ici 2030. 

Le marché des voitures neuves, en Belgique, est en recul par rapport aux résultats moyens des dix dernières années. La clientèle professionnelle, qui représente 52 % des ventes, bénéficient d’incitants financiers pour l’acquisition de voitures électrifiées.  

Certains véhicules ne sont plus ou ne seront plus autorisés à circuler sur les routes wallonnes en raison de leur norme d’émission. D’autres restrictions, même communales, peuvent s’appliquer à la circulation des véhicules en fonction de leur impact environnemental. Les autorités publiques implantent des bornes de recharge sur le territoire pour faciliter le recours à la voiture plug-in.

Les carburants alternatifs sont encore forts peu présents dans le paysage belge, notamment à cause du peu d’infrastructures pour le ravitaillement ou des recherches encore en phase de développement.

La pénurie de matériaux électroniques et l’ultra dépendance aux pays asiatiques, notamment pour les batteries, ont poussé plusieurs états européens à soutenir des groupes privés dans l’implantation de gigafactories œuvrant à la fabrication de batteries. 

La Belgique quant à elle, pourrait jouer un rôle majeur dans le nouvel écosystème de fabrication européen, en se spécialisant notamment dans le recyclage des batteries, en plus de ses usines de production de véhicules électriques.

La technologie embarquée

Les systèmes intégrés à bord de véhicules ont profondément évolué ces dernières années. À l’instar d’autres objets du quotidien, nos voitures contiennent aujourd’hui beaucoup d’électronique. Nombre de services connectés sont proposés par les constructeurs en vue de personnaliser les véhicules et d’améliorer leur confort ou leur esthétique.      

Outre les systèmes améliorant le confort des occupants, des systèmes d’aides à la conduite (ou ADAS) ont été développés en nombre. Les ADAS ont pour objectif de palier les erreurs du conducteur mais aussi de l’assister. Ces systèmes agissent donc sur la sécurité routière dans un trafic beaucoup plus dense avec des normes de sécurité plus importantes qu’il y a quelques années.  

Les principaux systèmes sont : l’ABS, le freinage automatique d’urgence, le maintien de la voie, la caméra de recul, le cruise control, la détection d’angle mort… Certains sont rendus obligatoires sur les voitures neuves par l’UE dont l’objectif est de diminuer le nombre d'accidents et leur gravité.

Le débat sur les voitures autonomes est de plus en plus présent dans nos sociétés. Des constructeurs développent les technologies nécessaires depuis de nombreuses années mais de nombreux leviers législatifs restent à soulever. Cette avancée technologique remettra en jeu la façon d’appréhender la conduite, les services de transports mais aussi l’entretien et la maintenance des véhicules.

L’électrification du parc et l’électronique embarquée entrainent de multiples conséquences sur les métiers de l’automobile. Certaines études estiment qu'il faut 40 % de main-d’œuvre en moins pour fabriquer une voiture électrique, par rapport à une voiture traditionnelle. Les entreprises ont besoin de profils avec des connaissances sur les spécifications des véhicules électriques, le diagnostic des pannes, l’entretien et réparation des systèmes électriques et des services et accessoires. Les métiers de la vente et du suivi clientèle seront également impactés, notamment par la digitalisation des systèmes de ventes.

Le secteur souffre d’ores et déjà d’une pénurie de main d’œuvre. Parmi les métiers pour lesquels l’industrie rencontre des difficultés de recrutement en voici quelques-uns. 

  • Mécanicien·ne de maintenance d'engins de chantiers, agricoles et levage
  • Mécanicien·ne voitures particulières et véhicules utilitaires légers (-3,5 T)
  • Mécanicien·ne pour camions et véhicules utilitaires lourds (+3,5 T)
  • Tôlier·ère en carrosserie

Partage et multimodalité

Au-delà des voitures, c’est l’ensemble des moyens de locomotion qui se voit modifié avec l’arrivée de l’électrification.

Les vélos avec assistance électrique (ou speed pedelec) voient leur nombre croitre. 

Les insistants fiscaux pour les entreprises sont nombreux afin d’encourager les travailleurs aux déplacements en deux roues. Les entreprises de leasing contribuent fortement au nombre d’immatriculations dénombrées en Belgique. Cependant, les vélos électriques se revendent bien, le marché de l’occasion est en plein croissance. Les speed pedelec ont engendré de nouvelles formations et des créations d’entreprises.

Sous l’impulsion des pouvoirs publics, les transports en commun se dotent également d’une flotte moins polluante. Au TEC, 30 % de la flotte est composée de véhicules hybrides (730 bus sur 2 041).

Une économie de la non-propriété est déjà présente dans de nombreuses grandes villes. Les entreprises de locations de voitures, de vélos, de trottinettes… sont présentes dans les agglomérations les plus importantes du pays. Le modèle de mobilité de demain est en proie au changement avec la modification de la demande qui privilégie des solutions multi modales, rapides et moins polluantes.

Le secteur en chiffres

Évolution du nombre d'établissements selon les régions

Près de 58 % des établissement se situent en Flandre.

Cette proportion est stable au cours des dernières années.

Répartition des établissements entres les provinces wallonnes

Avec ses 3 094 établissements, la Wallonie a une plus grande proportion d'établissements dans ce secteur que dans tous les secteurs confondus. 

Les provinces de Hainaut et de Liège, respectivement 1 031 et 978 établissements, sont les plus importantes en termes de nombre d'établissements. 

Répartition des établissements et des postes de travail selon la taille de l'établissement

83 % des établissements du secteur occupent moins de 10 personnes. Cette proportion est plus importante que pour tous les secteurs confondus. 

Les postes du secteur sont à plus de 47 % dans des établissements employant entre 10 et 49 personnes. 

Évolution du nombre de postes de travail salarié selon les régions

Le volume d'emploi belge du secteur est stable ces dernière années. 

Comme pour le nombre d'établissements, on constate que la Flandre est la première région en nombre d'emplois dans ce secteur. 

Répartition des postes de travail salarié entre les régions

La Flandre occupe près de 70 % de l'emploi du secteur en Belgique, ce qui est plus que pour tous les secteurs confondus.

La Wallonie compte un peu plus de 22 % de l'emploi du secteur. 

Répartition des postes de travail salariés entres les provinces wallonnes

Comme pour les établissements, les première provinces wallonnes en nombre d'emplois dans le secteur automobile sont le Hainaut et Liège. 

En comparaison aux autres secteurs, le Brabant Wallon, Luxembourg et Namur voient leur poids être plus important sur l'emploi dans le secteur automobile. 

Répartition des postes de travail salarié par genre et catégorie d'âges

Le secteur compte un plus grand nombre d'hommes que de femmes. 

La tranche d'âge des 30 à 34 ans est la plus représentée.

Métiers associés à ce secteur

Sélection des métiers les plus demandés par les entreprises de ce secteur d'activité.

Offres d'emploi liées au secteur

Commission paritaire

Les commissions paritaires réunissent des représentants d'employeurs et de travailleurs pour établir des règlements adaptés aux conditions de travail. Les conventions collectives au sein de chaque commission paritaire déterminent les conditions de travail et de rémunération dans l'entreprise. Plus d’infos sur le site du SPF.
  • 111 Commission paritaire des constructions métallique, mécanique et électrique
  • 112 Commission paritaire des entreprises de garage
  • 149 Commission paritaire des secteurs connexes aux constructions métallique, mécanique et électrique
  • 209 Commission paritaire pour employés des fabrications métalliques

 

Date de mise à jour 30 mai 2023

Chiffres clés du secteur

  • 3094 établissements
  • 20519 postes de travail
  • 13254 indépendants