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Transformation alimentaire
La transformation alimentaire occupe une place centrale dans la chaîne de valeur de la "fourche à la fourchette", entre les secteurs de l'agriculture, du commerce de gros et de détail ainsi que de l'horeca.
Les activités de ce secteur peuvent être industrielles ou artisanales et produisent aussi bien des boissons que du chocolat, des produits de boulangerie, de la viande, des produits laitiers, des plats préparés ou des aliments pour animaux, etc.
Analyse du secteur
La transformation alimentaire assure au quotidien des millions de repas dans les familles belges ou à l’étranger. Le secteur englobe de nombreuses activités : de la congélation des légumes à la confection de biscuits chocolatés, de la fabrication de la limonade à la torréfaction de café, de l'abattage des animaux à la production de charcuterie, de la fabrication de produits laitiers au brassage des bières.
Comme la plupart des autres secteurs, celui de l’alimentaire est impacté par des facteurs technologiques comme l’automatisation des processus de production, l’innovation régulière obligatoire, l’amélioration de la traçabilité et du contrôle qualité ou encore la réduction des gaspillages et déchets. Sans oublier que le secteur a intégré très rapidement les aspects de la transformation numérique dans ses processus de fabrication.
Au niveau économique, le domaine de l’alimentaire doit s’adapter aux fluctuations du prix des énergies et celui des matières premières, à la pression accentuée par la grande distribution et à la concentration/spécialisation des entreprises. L’expansion démographique mondiale place également le secteur devant des défis en termes de production et de productivité.
La R&D, les nouveaux procédés de production et les défis de la numérisation
L’innovation dans le secteur est une quasi-obligation en vue de se maintenir et de grandir. Ces innovations concernent aussi bien des processus de transformations alimentaires qui tendent à utiliser davantage de micro-organismes (champignons, micro-algues) naturels comme adjuvants fonctionnels, de produits finis, de diversification de la gamme, d’amélioration de l’emballage en vue d’augmenter la durabilité du produit ou son design. Le secteur doit veiller à améliorer les procédés de fabrication ; la gestion des chaînes ; les processus pour garder les produits frais plus longtemps.
La numérisation impacte toute la chaîne de l’alimentaire, de la gestion des stocks à la gestion de la distribution. Notons en amont la conception virtuelle pour adapter les produits aux attentes des consommateurs. Parallèlement, l’utilisation d’un ERP (outil de planification des activités) permet de surveiller les produits d’un bout à l’autre de la chaîne. L’impression 3D commence à poindre, notamment dans le sous-secteur de la chocolaterie et des pâtes. L’automatisation, modifiant le secteur depuis déjà des années, continue de s’accroitre plus particulièrement dans le domaine de la traçabilité via les tags électroniques intelligents. L’utilisation d’emballages intelligents - avec des capteurs capables d’acquérir, de stocker et de communiquer automatiquement des informations sur les produits - pourra faciliter la mise en œuvre de nouvelles solutions logistiques. Ces emballages intelligents devraient connaître dans les prochaines années, une croissance rapide.
Adaptation aux habitudes de consommation
Cette industrie est intimement liée aux habitudes des consommateurs. Depuis plusieurs années, dans les pays d’Europe occidentale, on assiste à deux tendances de fond. D’un côté, la part du budget des ménages accordée à l’alimentation ne cesse de diminuer. Une partie des consommateurs est à la recherche de produits de qualité, certes mais surtout à un prix abordable. La production industrielle des aliments peut garantir un coût maîtrisé et stable toute l’année. D’autre part, les repas cuisinés au domicile tendent à diminuer. La demande en produits préparés ou semi-préparés émane des ménages mais aussi des professionnels (snacks, restaurants) qui doivent fournir rapidement des plats de qualité.
Au niveau sociétal, on observe cependant une dualité des habitudes alimentaires entre d’une part, des consommateurs qui veulent le produit le moins cher possible et d'autre part, des consommateurs soucieux de certaines qualités alimentaires (bio, circuit court, respectant certaines intolérances alimentaires...) et en demande de produits moins standardisés. Notons également l’émergence déjà attestée des alicaments, produits alimentaires avec des vertus en matière de santé.
Importance de la qualité des produits
La sécurité alimentaire est devenue un enjeu primordial pour assurer aux consommateurs des produits de qualité, surtout depuis les différentes crises de ces dernières décennies (depuis la crise de la dioxine en 1999 à la récente peste porcine africaine). Le terme de qualité pour les produits alimentaires regroupe différentes composantes : qualité nutritionnelle, sanitaire et organoleptique (goût). Le secteur de la transformation alimentaire doit donc agir sur ces trois dimensions.
Par ailleurs, les entreprises du secteur doivent satisfaire aux nombreuses et fréquentes nouvelles règlementations, imposées notamment par l’Union européenne, en matière de traçabilité. Celles-ci portent tant sur la qualité que la conservation, l’hygiène et la sécurité.
Le secteur en chiffres
Évolution du nombre d'établissements selon les régions
Le secteur de la transformation alimentaire compte 5.276 établissements en décembre 2022. C'est une progression de près de 2% sur l'ensemble du pays depuis 2018 (101 établissements supplémentaires).
En Wallonie, l'augmentation sur la période 2018 à 2022 est de 4,1%, soit 68 établissements de plus.
Le sous-secteur de la fabrication artisanale de pain et de pâtisserie fraîche représente la part la plus importante des établissements du secteur. En 2022, plus de 5 établissements sur 10 appartiennent à ce sous-secteur.
Répartition des établissements entre les régions
La part d'établissements de ce secteur présents en Wallonie est légèrement supérieure de celle des établissements tous secteurs confondus.
Répartition des établissements entre les provinces wallonnes
Les établissements du secteur sont majoritairement localisés dans les provinces de Liège et de Hainaut. Notons que les provinces de Namur et de Luxembourg comptent proportionnellement à l'ensemble des établissements tous secteurs confondus un peu plus d'établissements du secteur de la transformation alimentaire.
Répartition des établissements et des postes de travail selon la taille de l'établissement en Wallonie
Le secteur est composé principalement de très petites (TPE) et petites et moyennes entreprises (PME) mais compte néanmoins quelques grandes entreprises employant beaucoup de salariés.
Trois quarts des établissements comptent moins de 10 travailleurs et représentent 15,7% des postes de travail salarié. A l'inverse, 1,3% des établissements appartiennent à la catégorie de plus de 200 travailleurs et occupent plus d'un tiers des salariés (35,9%).
Évolution du nombre de postes de travail salarié selon les régions
Entre 2018 et 2022, le nombre de postes de travail salarié est passé de 93.047 à 100.957, soit une augmentation de 7,8%.
En Wallonie, l'augmentation est de 10%. C'est un peu plus de 2.500 postes supplémentaires en 5 ans.
Répartition des postes de travail salarié entre les régions
Un peu plus de 7 postes de travail salarié sur 10 sont situés en Flandre. Un quart des postes sont situés en Wallonie.
Répartition des postes de travail salarié entre les provinces wallonnes
Comme pour les établissements, les provinces de Hainaut et de Liège concentrent plus de deux tiers des postes de travail du secteur.
La province de Luxembourg se démarque vu qu'elle compte proportionnellement plus de postes de travail dans la transformation alimentaire que pour tous les secteurs confondus.
Répartition des postes de travail salarié par genre et catégorie d'âges
Les postes de travail sont principalement occupés par des hommes (67,9%).
La pyramide des âges est assez "classique" et est proche de celle de l'ensemble des secteurs.
Métiers associés à ce secteur
Sélection des métiers les plus demandés par les entreprises de ce secteur d'activité.
Offres d'emploi liées au secteur
Commission paritaire
Les commissions paritaires réunissent des représentants d'employeurs et de travailleurs pour établir des règlements adaptés aux conditions de travail. Les conventions collectives au sein de chaque commission paritaire déterminent les conditions de travail et de rémunération dans l'entreprise. Plus d’infos sur le site du SPF.
- 118 Commission paritaire de l'industrie alimentaire
- 133 Commission paritaire de l'industrie des tabacs
- 220 Commission paritaire pour les employés de l'industrie alimentaire
Liens
Date de mise à jour 01 octobre 2024
Chiffres clés du secteur
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1657 établissements
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25904 postes de travail
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2478 indépendants